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Thunderbolt, USB3.1, FW400... Le point sur la connectique

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C'est un article que nous avions publié dans le tout premier numéro de Logic-Nation Magazine et qui avait pour but de faire un point sur la connectique disponible à ce jour. Pour retrouver d'autres dossiers, tests, etc, n'hésitez pas à télécharger gratuitement nos magazines ICI.


Bien heureux ceux qui arrivent à s'y retrouver dans la myriade de câbles disponibles sur le marché de l'informatique. Alors que le choix se limitait il n'y a pas si longtemps que cela à l'USB et le firewire, ces derniers ont non seulement connus des variantes, mais aussi été victimes d’une concurrence féroce créée par de petits nouveaux venus redistribuer les cartes ! Nous vous proposons donc une petite visite guidée qui, à défaut de vous transformer en de véritables experts en connectique, vous permettra d’y voir beaucoup plus clair dans le joyeux bric à brac !

L’USB: une valeur sûre !

Bien que l'USB ne soit pas historiquement le tout premier moyen de transmission de données par câble (les anciens comme moi qui ont connu le SCSI sauront de quoi je parle), soyons clair: sorti en 1996, l'USB a été le moyen le plus économique de pouvoir relier des périphériques externes à nos bonnes vieilles machines (Mac ou PC). Outre son côté pratique et peu onéreux, il aura permis non seulement de connecter à chaud toutes sortes d'appareils (ce qui était une petite révolution à l'époque), mais aussi d'en démocratiser l'usage. Proposé dans différentes variantes après sa démocratisation (l'USB 1.1 lui succèdera rapidement), autant dire que les débits annoncés à l'époque étaient considérés comme plus que satisfaisants. Suivant le mode (Low Speed ou High Speed), le débit pouvait varier de 1,5 Mbits /s jusqu'à 12 Mbits /s). Mais c'est sous l'impulsion d'Apple et de son iMac G3 que l'USB va connaître un essor spectaculaire en ne proposant que cette connectique sur sa machine. Mais ça n'est que 4 ans après sa création que l'USB va faire un sérieux bon en avant en accroissant considérablement sa bande passante. L'USB1 flirtait avec les 12 Mbits /S ? Qu'à cela ne tienne, l'USB 2.0 offrira le débit stratosphérique de 480 Mbits /s. En 2008 c'est un nouveau pavé dans la marre qui est lancé avec l'avènement de l'USB 3.0. Alors que son «ancêtre» l'USB2 offrait 480 Mbits /s, le petit dernier propose un débit de 5 Gbits /s qui au final ne seront plus «QUE» 4 Gbits/s en vitesse réelle de transfert. En 2013 c'est le grand chambardement: l'USB3.0 nouvelle génération est baptisée USB3.1 et doublera tout bonnement le débit de l'USB3.0 pour culminer à 10 Gbits /s. Mais non content d'avoir réalisé cette prouesse, de nouveaux changements accompagnent ce nouveau type de connectique:

- Le connecteur change et peut-être utilisé dans n'importe quel sens (il est réversible)
- Il est compatible avec l'USB3.1 Gen2 Mode et l'USB Power Delivery (permet d'alimentation  un périphérique mais aussi d'en assurer le rechargement à partir d’un câble uniquement)
- Il permet de transporter aussi bien du signal audio que vidéo (technologie DisplayPort)
- La rétro-compatibilité est assurée avec l'USB3.1 Gen1, l'USB3.0 et l'USB2.0

C'est aujourd'hui cette connectique qui est communément appelée USB Type C (ses ancêtres ayant été baptisé avant lui type A et B). C'est en quelque sorte le câble multi-usage par excellence ! Alors que l'USB1 et l'USB2 avaient assez rapidement envahi le marché, l'USB Type C semble patiner un peu dans la semoule (et pas qu'un peu). Pourquoi ? Les machines proposant ce format de connexion sont assez peu nombreuses et tiennent dans un mouchoir de poche. Chez Apple on notera que le Macbook en est pourvu, mais que ce dernier ne profite pas de la totalité de la bande passante disponible via son câble dédié. En effet les 10 Gbits /s sont bien loin des 5 Gbits /s réellement disponibles.

L’USB injustement mal-aimé !

Même si dans ses premières versions l'USB ne pouvait prétendre à de grandes ambitions, force est de constater qu'avec ses héritiers, le scénario lui est nettement plus favorable. Autrefois en concurrence avec le Firewire 400 et 800, il a supplanté ces derniers en offrant une connexion stable et nettement plus rapide. Financièrement parlant, c'est aussi une technologie «bon marché» (mais dans le bon sens du terme). Aujourd'hui toutes les machines sont équipées de connecteurs USB, et ce quelque soit la gamme de prix. Néanmoins la désaffection des utilisateurs reste palpable. L'image de l'USB a du mal à redorer son blason. Pourtant les exemples en sa faveur sont légions ! De nombreux fabricants de cartes audio haut de gamme font appel à cette technologie comme Apogee, Antelope Audio, ou encore RME.

Firewire mon amour ...

Conçu par Apple en 1986, le Firewire (aussi appelé 1394), ne devint une norme qu'à partir de 1995. On peut le trouver sous deux patronymes différents: le FW400 et FW800. Offrant une connecteur différent en fonction du modèle de firewire disponible sur vos machines, les débits pouvaient atteindre 400 Mbits /s pour le premier et 800 Mbits /s pour le second. Le Firewire était en son temps la référence absolue, garantissant une connexion fiable et stable. Visuellement, impossible de faire la moindre confusion car les deux connecteurs étaient très différents l'un par rapport à l'autre. Le firewire présentait également l'intérêt de pouvoir être chainé (jusqu'à 63 périphériques par Bus), mais aussi d'être connecté / déconnecté à chaud (Hot Plug).

Pendant de nombreuses années, le Firewire aura tenu le haut du pavé et sera considéré à juste titre, comme LA référence incontestable. La faute à l'USB ? Certainement, bien que l'USB2.0 n'ait jamais été aussi performant que le Firewire. De la même façon que le SCSI ou encore le port ADB, Apple a décidé un beau jour d'en finir avec le Firewire, et de mettre soudainement un terme à son existence ! Après de nombreuses années de bons et loyaux services, l'ère de l'USB était venue ! Et voila sortie d’on ne sait ou, une innovation que l'on doit au célèbre fondeur Intel. Initialement baptisée «Light Peak». ça sera finalement la dénomination Thunderbolt qui sera retenue. La seule différence entre le Light Peak d'origine mis au point par Intel, et la version du câble Thunderbolt que nous connaissons aujourd'hui, c'est que ce dernier n'est plus qu'un simple câble électrique tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Initialement, Intel utilisait de la fibre optique pour ses câbles. D'ailleurs en utilisant la fibre, son créateur serait dans un futur proche, capable d'atteindre les 100 Gbits /s. Là ou certaines technologies pouvaient atteindre leurs limites et plafonner à des débits certains, le Thunderbolt lui, fait parler la poudre !

Même si dans sa première version (Thunderbolt 1), Intel et Apple annonçaient des débits déjà impressionnants de 10 Gbits /s, les versions précédentes allaient faire sensation. En effet le Thunderbolt 2 allait rapidement pointer le bout de son nez et offrir toujours 10 Gbits /s mais ce aussi bien en débit montant que descendant. Une prouesse qui mettait à l’époque déjà tout le monde d'accord ! Aujourd'hui le Thunderbolt 3 arrive en grande pompe et fait sauter les compteurs ! Le thunderbolt 2 faisait du 10 Gbits/ s dans les deux sens ? Et bien le Thunderbolt 3 double tout simplement la mise avec une bande passante capable d’offrir 40 Gbits ! Mais attention: (je dis ça pour ceux qui auraient le sourire jusqu'aux oreilles):

- Les 40 Gbits /s sont à partager entre les périphériques connectés sur le même Bus. Ce qui veut dire que si vous aviez potentiellement 6 périphériques qui consommaient en débit constant 10 Gbits chacun, ces derniers ne pourraient bénéficier au mieux QUE d'un peu plus de 6 Gbits /s (ce qui est déjà énorme).

Autre élément à prendre en considération: un périphérique plus lent que les autres dans la chaîne Thunderbolt connecté au même Bus, peut ralentir les autres plus rapides. La notion de position dans la chaîne de périphériques jouera donc un rôle essentiel dans la bande passante disponible sur un même Bus.

Visuellement, le port Thunderbolt ne paye pas de mine (à l'exception du symbole de l'éclair sur le câble), et pourrait être confondu par un novice avec un simple port USB (certes d'une taille plus modeste). Reste qu'en y regardant de plus près, on s'aperçoit que le connecteur n'est pas strictement rectangulaire. Outre le fait de pouvoir y raccorder un disque dur par exemple, sachez que cette technologie est en quelque sorte «multi-usages» (vous pourrez par exemple y brancher un écran). Il est même envisageable de chaîner jusqu'à 6 périphériques Thunderbolt de nature similaire ou différente). En fait la chose est rendue possible parce que le Thunderbolt offre tout bonnement du PCI Express via son connecteur propriétaire. Nous parlions du côté multi-usages du Thunderbolt ? Et bien sachez que vous pourrez même utiliser vos périphériques Firewire, USB, et Ethernet avec lui !

Cerise sur le gâteau ? La dernière mouture du Thunderbolt (la version 3 donc), utilise le même type de connecteur que l'USB Type C. Terminé donc le temps passé à chercher son câble ! Que vous ayez de l'USB Type C ou du Thunderbolt 3, vous pourrez utiliser le même câble, et ce dans n'importe quel sens (il est réversible) ! L'utilisation du Thunderbolt dans vos Macs est gérée en réalité par un contrôleur dédié (Thunderbolt Controller), lequel s'occupera de la gestion des différents flux qui transiteront par votre machine. Si les premières moutures du Thunderbolt n'avaient pas eu un engouement à la hauteur du bon technologique que cela pouvait représenter, il semble bien que la tendance s'inverse. La preuve avec des constructeurs comme LaCie, Apogee, Avid, ou encore Focusrite, (pour ne citer qu'eux), qui profitent au maximum de cette aubaine pour gagner en performances avec des systèmes toujours plus fiables et à faibles latences.


Un adaptateur sinon rien !

C'est bien beau tout ça me direz-vous, mais que faire lorsque l'on s'est saigné pour s'offrir des périphériques qui donnent encore satisfaction, mais qui ne peuvent être raccordés à nos ordinateurs faute d’avoir le bon connecteur ? Et bien c'est dans ce genre de scénario que les adaptateurs font leur apparition ! Autant être clair: certains fabricants ont fait des fortunes en proposant une «alternative» physique (à défaut d'être pleinement technologique) à tous nos maux.

En matière d'adaptateur, on trouve quasiment tout ! On vous fera croire que tout est possible avec en bonus, la possibilité de conserver 100% des fonctionnalités dont nous pouvions profiter jusqu'à maintenant. Et bien là encore, vous risquez d'avoir certaines surprises ! Faute d'avoir une interface native capable de prendre en charge le périphérique qui lui est raccordé, vous seriez spectateur de comportements plutôt disgracieux (problème de reconnaissance de l'adaptateur, problèmes pour monter un volume qui peut prendre plusieurs dizaines de secondes, etc).
Comme le laisse penser son patronyme, un adaptateur adapte la chose sans pour autant gruger la machine et faire comme si ! Pensez à une seule chose lorsque vous aurez recours à ce genre d'artifice: un adaptateur n'est pas là pour se substituer au connecteur qui vous manque. On pourra dire qu'à défaut d'être trait pour trait la copie conforme de l'originale, vous pourrez vous en servir par exemple en dépannage pour par exemple, récupérer des données sur un vieux disques durs se trouvant dans un boîtier Firewire.

Autre élément à prendre en considération: le fabricant de cet adaptateur. Sans vouloir fustiger certains, force est de constater qu'ils ne sont  pas toujours très scrupuleux avec le cahier des charges qui pourrait garantir une compatibilité parfaite avec nos machines. C'est d'ailleurs là qu'Apple fait souvent la différence (ça doit doucement ricaner en voyant que bon nombre de contrefaçons ne remplissent pas les fonctions les plus basiques) avec des soucis comme: des périphériques non montés, des problèmes d'alimentation, etc.

Partant de là, essayer autant que faire ce peut d'éviter le bricolage, et surtout, de faire l'acquisition d'un câble qui remplira toutes les conditions. Voici une petite liste d'adaptateurs Thunderbolt dont l'utilisation est validée et que vous pourrez vous procurer afin d'y connecter différents périphériques:

- Thunderbolt vers Firewire 800
- Thunderbolt vers Ethernet Gigabyte
- Thunderbolt vers VGA


Conclusion:

Face à un choix aussi pléthorique, un utilisateur peu avisé pourrait très facilement y perdre son latin. Mais là encore regardons les choses d'un certain côté (celui du «End User») et faisons une petite classification rapide en fonction des usages. Voici 3 cas de figures distincts:
Vous êtes un utilisateur lambda:

Vous êtes équipés en matériels informatiques comme la grande majorité des foyers (un ordinateur, une imprimante, un ou plusieurs disques durs externes, une tablette, etc.). Si vous vous cantonnez à un usage «standard» de vos périphériques, l'USB vous offrira tous les atouts. Rapide, fiable, et bon marché, c'est certainement la connectique qui aujourd'hui représentera le plus l'informatique «domestique». Avec l'USB3.0 vous aurez largement de quoi voir venir, et vous pourrez même transférer sans aucunes difficultés photos, MP3, et plus encore.


Vous êtes un musicien amateur possédant un home-studio:

Ce profil reste assez sensible car il peut en fonction de ses attentes, être plus ou moins exigeant en terme de performances. Si vous êtes un musicien «amateur» qui utilise Logic Pro X (ou un autre DAW) pour faire tourner des instruments virtuels avec de grosses banques sons, certaines technologies seront à proscrire. Oubliez l'USB2.0 et les disques à plateaux. Tournez-vous plutôt vers de l'USB3.0 ou mieux, avec un ou plusieurs disques SSD (Solid State Drive), pour profiter de la bande passante offerte par l'USB3.0, thunderbolt, etc.

Vous êtes un professionnel et la musique est votre gagne pain:

Voila certainement le profil le plus exigeant des trois. Ici l'improvisation n'a pas sa place, et autant dire que la bande passante représentera le nerf de la guerre. Outre un usage intensif de disques SSD pour répartir la volumétrie imposée par les plus grosses banques du marché (East West, Kontakt, etc.), une connectique adaptée de type thunderbolt semble remporter tous les suffrages. Le thunderbolt 1 n'ayant plus vraiment d'intérêt (il est comparable en terme de débit à l'USB3.1 avec ses 10 Gbits /s), le thunderbolt 2 ne semble pas être pour autant le candidat idéal. Outre ses 20 Gbits /s (en réalité 10 Gbits /s en débit montant et 10 Gbits /s en débit descendant), il n'a plus d'intérêt depuis l'annonce du thunderbolt 3 et de ses 40 Gbits /s.

Le thunderbolt 3: solution incontournable pour la MAO ?

«Oui et Non» (ça c'est une réponse de normand pas vrai) ! Mais allons un peu plus loin dans le détail:

- «Oui» si vous devez gérer conjointement à vos sessions audio, un flux vidéo en 4K. Dans ces conditions, et vu la taille des fichiers vidéo en ultra-haute définition, le Thunderbolt c'est l'arme absolue pour ne pas avoir le moindre lag à l'écran.

- «Non» si vous ne faites pas de musique à l'image. Aujourd'hui la grande majorité des éditeurs de très grosses banques sons faisant référence dans le monde de la MAO, fournissent leurs banques sur des disques durs externes USB3.0 (voir 3.1).

Le marché des ordinateurs reste assez frileux, et bien qu'Apple ait emboité le pas avec le Thunderbolt sur ses machines, force est de constater que l'engouement n'a pas été réellement au rendez-vous. Peu de fabricants ont suivi cette tendance. Autant dire que bien mal leur en aurait pris de le faire quand on sait que peu de temps après l'arrivée du Thunderbolt 1, «la pomme» annonçait déjà la version 2. Bien qu'assez jeune technologiquement parlant, le Thunderbolt représente certainement le futur de la connectique informatique. Rapide et fiable, autant le dire tout de suite, son avenir est assuré. Sauf si Apple nous sort de son chapeau un Thunderbolt 4 de derrière les fagots pour que nous mettions au rebut nos périphériques chèrement payés. Mais ça c'est une autre histoire ;)

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